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Les productrices et les producteurs agricoles de la Capitale-Nationale–Côte-Nord indignés veulent enfin être entendus et vivre de leur métier!

Publié le 15 mars 2024 - Écrit par Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord

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  • Communiqués

La Malbaie et Baie-Comeau, le 15 mars 2024 - Plus de 200 productrices, producteurs et relèves agricoles ont manifesté avec un convoi de plus de 100 tracteurs à la Malbaie et à Baie-Comeau pour se rendre devant le bureau de la députée et porte-parole de l’agriculture de la région de la Capitale-Nationale, Mme Kariane Bourassa, et devant le bureau de M. Yves Montigny, député de René‑Lévesque, afin d’interpeller le gouvernement concernant la crise qu’ils vivent actuellement et partager leurs inquiétudes. Les productrices et les producteurs de la région sont lassés de l’inaction du gouvernement, déçus et frustrés du budget 2024‑2025 et du manque de reconnaissance du secteur agricole.

Depuis presque deux ans, la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord interpelle les gouvernements sur l’urgence d’agir pour soutenir le secteur agricole dans un contexte de resserrement économique, d’inflation et de changements climatiques. En retour, le gouvernement propose un nombre restreint d’ajustements aux programmes existants et diverses mesures dites « d’urgence » qui ne répondent pas à l’ampleur des attentes et des besoins des producteurs et des productrices agricoles.

« Le revenu net agricole n’a jamais été aussi bas selon Agriculture et Agroalimentaire Canada, avec une chute de 49.2 % en 2023 et de 86.5 % prévue en 2024. Lorsque l’on questionne le gouvernement sur ce qu’il compte faire pour soutenir les producteurs, on se fait répondre que c’est à la Financière Agricole du Québec d’intervenir alors qu’on clame depuis des années que leurs programmes doivent être actualisés et bonifiés. C’est la maison des fous d’Astérix! C’est pour ça qu’on sort aujourd’hui ! Il est grand temps que le gouvernement agisse et reconnaisse enfin l’importance de l’agriculture et la nécessité de la soutenir à sa juste valeur. Si nous les producteurs agricoles, on est plus là, qui va vous nourrir? Tout le monde mange trois fois par jour, y compris les personnes qui composent le gouvernement! » s’est exclamé M. Yves Laurencelle, président de la Fédération.

Pourtant, le secteur agricole et agroalimentaire est une composante primordiale de l’économie de la région de la Capitale-Nationale–Côte-Nord. Plus de 1 025 entreprises agricoles occupent le territoire, en plus de générer 346 millions de recettes et de contribuer à la vitalité de nos communautés.

« Plusieurs d’entre nous ont malheureusement mis la clef sous la porte, la santé psychologique est en déclin, alors que la lourdeur administrative, elle, s’accentue. Les programmes de gestion de risques sont inefficaces, le manque de main-d’œuvre est de plus en plus criant et on nous demande d’être résilient, de s’adapter aux changements climatiques, de répondre aux attentes sociétales toujours plus élevées, de couper dans nos dépenses, ou pire, de continuer à s’endetter. Le budget alloué au secteur agricole est clairement en deçà de la réalité des besoins agricoles pour pouvoir nourrir les 8 millions de Québécois. Ça a assez duré, on veut que le gouvernement nous soutienne à notre juste valeur, on veut pouvoir vivre de l’agriculture, de notre métier tout simplement », évoque M. Laurencelle. Avec moins de 1 % du budget de l’État consacré à l’agriculture, le Québec et le Canada sont parmi les endroits au monde où le soutien au milieu agricole est le plus faible.

Parmi les sujets abordés, les producteurs agricoles désirent avoir un soutien adéquat de l’État notamment en ce qui concerne l’aide à la relève, l’actualisation des programmes de gestion des risques, la protection du territoire et des activités agricoles, un plafonnement des taux d’intérêt, du soutien face aux changements climatiques, des allègements réglementaires, une diminution de la paperasse, une réciprocité des normes avec les pays qui vendent leurs produits agroalimentaires en sol québécois et des programmes d’aide plus efficaces.

La députée Mme Kariane Bourassa a fait une apparition d’une quinzaine de minutes pour écouter les messages des producteurs présents. Le député, M. Montigny, a pris le temps d’échanger avec les agricultrices et les agriculteurs présents, en plus d’inviter le président de l’UPA de la Côte-Nord à le rencontrer dans ses bureaux.

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Source :
Catherine Vigneault
Conseillère en communication
418 872-0770, poste 207
cvigneault@quebec.upa.qc.ca